La Cryothérapie - Indications Santé

Autres effets

Cryothérapie du corps entier dans le cadre de troubles de l’équilibre et de troubles de la coordination motrice

« L’équilibre physique et la coordination motrice sont étroitement liés du point de vue nerveux. L’organe d’équilibrage situé dans l’oreille interne (organe vestibulaire) peut seulement déterminer la position du corps dans l’espace. Afin de percevoir la position de l’ensemble du corps ainsi que de ses différentes parties dans l’espace, de plus amples informations sont nécessaires, qui doivent être reliées dans le système nerveux central à celles provenant de l’appareil vestibulaire pour former un tout. Cette deuxième partie de l’information est transmise par l’organe de la vue et par la sensibilité profonde, la proprioception. Je voudrais traiter ici brièvement la sensibilité profonde et l’influence que peut avoir sur elle la stimulation par le froid.

Les capteurs qui répondent à des stimuli appropriés venus des « profondeurs » du corps sont situés au niveau des muscles et des tendons, dans les structures articulaires et aussi dans la peau. La sensibilité profonde nous donne des informations neurales sur la position et le mouvement du corps et des membres, de même que la quantité de force que les muscles doivent mettre en œuvre pour assumer ou maintenir une certaine position du corps ou d’un membre. Un flux d’information normal (lire: non perturbé) de toutes les régions de la sensibilité profonde est une condition préalable à la finesse du réglage de l’innervation des groupes de muscles impliqués dans la coordination motrice.

Les perturbations de la sensibilité profonde (changements pathologiques dans leurs schémas d’afférence) peuvent revêtir de nombreuses formes :

limitations de la mobilité des articulations causées par l’inflammation, les douleurs et les changements dégénératifs,
blessures aux articulations,
un déséquilibre dans la charge des structures articulaires ou même de l’ensemble du squelette,
un déséquilibre dans la charge des muscles et des groupes musculaires, des faiblesses et crampes musculaires, des raccourcissement et des déséquilibres musculaires,
des perturbations de l’innervation des muscles avec modification de leur état de tension,
l’immobilisation de parties du corps voire du corps entier.

Rappelons-nous de ce qui a été décrit : Les rapports spécifiés dans ces contextes – interconnexion d’afférences de froid avec d’autres fonctions des circuits neuronaux – sont les principales conditions pour que les effets du froid sur les troubles de la sensibilité profonde suivis de réduction de la capacité de coordination puissent trouver un usage thérapeutique. Cette influence primaire est efficace sur l’inhibition dite afférente, qui se réfère à l’influence mutuelle des différents systèmes afférents. En outre, le froid intervient de manière secondaire, d’une manière quelque peu régulatrice, dans les systèmes perturbés. Cela se manifeste par l’inhibition de l’inflammation, l’élimination de la douleur, la réduction de l’œdème et la régulation de l’innervation musculaire. Ces deux modes d’intervention contribuent à ce que dommages chroniques et effets secondaires puissent être évités. Mais encore une fois : la cryothérapie du corps entier ne résout pas le problème des troubles de l’équilibre et de la coordination, mais elle améliore les conditions des programmes d’entraînement actif. »

 

Cryothérapie du corps entier dans le cadre des troubles circulatoires hypotoniques primaires

« Le trouble circulatoire hypotonique primaire – un trouble secondaire, par exemple en raison de l’insuffisance du débit cardiaque, doit être exclu – peut être traité efficacement avec des mesures physiques. Les symptômes désagréables de l’hypotension, tels que faiblesse générale et apathie, fatigue et vertiges, surtout lors de changements de position du corps et à des températures ambiantes élevées, sont causées par une distribution peu rentable d’une quantité de sang globalement suffisante en soi. La tension veineuse insuffisante conduit à l’accumulation de sang dans les jambes ainsi que dans le bassin et l’abdomen. La pression artérielle systolique diminue, la diastolique augmente. Le débit sanguin cérébral est réduit, il se produit les symptômes mentionnés ci-dessus.

Une stimulation régulière par le froid, entraînant la vasoconstriction, provoque un effet d’entraînement sur les vaisseaux sanguins principalement veineux exposés au froid et contribue à une distribution de sang normale. La stimulation par le froid doit être bien dosée, de telle sorte à ce que les vaisseaux sanguins aient suffisamment de temps pour réagir et s’adapter. En cas de surdosage de froid, il y a un risque que les vaisseaux s’habituent au stimulus du froid et n’y répondent plus par la constriction. Le contrôle de la pression sanguine avant et après l’exposition au froid est incontournable. Comme l’entraînement vasculaire par le froid doit être poursuivi pendant plusieurs semaines, il est opportun de commencer le traitement avec une à deux semaines de cryothérapie du corps entier, si possible déjà en alternance avec des applications de chaleur, puis de poursuivre de manière systématique avec des séances de thalassothérapie, des bains et des douches à températures alternées. Ce programme est complété par une activité sportive adaptée (activation de la « pompe musculaire » pour les grandes veines de la jambe, exercices de respiration). »